Un article entier n'est pas inutile lorsqu'on évoque le couteau corse. Beaucoup d'auteurs ont parlé des Corses et de leurs couteaux, tantôt amusés, tantôt interloqués, souvent effrayés. Pourtant, le couteau corse n'est pas une arme. Il est un outil, et des plus essentiels.

C'est bien la raison pour laquelle il n'existe pas une forme précise mais des formes aux variantes prononcées. Des facteurs à cela : l'utilisation est multiple, les besoins sont fonction des métiers, les créateurs se parlent peu et, bien souvent le couteau est le résultat d'une production familiale faite d'objets de récupération. Vous penserez peut-être à la vendetta ou au stylet. La première n'existe pas en Corse et le stylet n'est pas véritablement un outil mais plutôt un instrument de chassedont on ne fait pas usage au quotidien. Il est condéré comme un signifiant, désir de paix autant que de mise en garde.

Lorsque l'on tient dans sa main un couteau artisanal forgé et réalisé en Corse, on ne s'imagine pas le nombre d'étapes exigées pour parvenir à cette pièce esthétique mais bien trop galvaudée pour en comprendre l'usage et la valeur. Comparer fait partie des réflexes contemporains et, bien sûr, le couteau n'échappe pas à cette règle. On compare tout d'abord le prix et son utilisation.

Il est rare dans une vie citadine que le couteau soit l'outil du quotidien, mis à part pour quelques métiers spécifiques. De ce fait, les références sont souvent industrielles. Le rapport au temps, la transmission, la fréquence de l'usage, la solidité et l'identité sont des paramètres désuets dans cette analyse. si tel était le cas, le couteau artisanal serait bien meilleur marché que son homologue industriel d'un service ménager.

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