Il y a quelques années, une pub de whisky comparait deux chiens, un fox-terrier (écossais) et un setter (irlandais) avec cette seule légende : « l’irlandais est plus doux ». Amusant, mais réducteur. Car il y a bien d’autres dimensions dans le whisky irlandais, surtout chez Waterford.

Waterford « the Cuvée » (Irlande, 50%, 70 cl) : Depuis quelques années, Waterford crée le buzz en prenant tous les codes du whisky à l’envers. Sa couleur ne vous influencera pas, cachée derrière un verre bleu profond. Son âge non plus, 3 ans en fûts neutres (oubliez les 25 ans et les sherry finish), pour que vous puissiez goûter le whisky et pas le tonneau. Mais il y a ici 25 orges différents, récoltés dans 25 fermes d’Irlande. Un single malt, oui, mais à base d’un « blend » de grains. Un vrai whisky de terroir(s). Dans le vin on dirait un parcellaire. La première gorgée déroute car les impressions défilent : minéral, malté, fruité, floral, végétal, épicé etc. La complexité laisse en effet perplexe, et associe parfois des sensations contradictoires. La dégustation reste d’une finesse et d’une longueur incroyables, accepte le sucré, mais explose avec l’iode. Essayez des huitres, et vous ne boirez plus jamais de vin blanc avec.

Bière Porter de Lyon (Brasserie Ninkasi, Lyon, 5,1%, 33 cl) : c’est une bière brun sombre, profonde, maltée, moins amère et torréfiée qu’une Guinness avec plus de corps et de moelleux. Elle a été élue Meilleure Porter du Monde au World Beer Awards 2015 Les notes torréfiées dominent (café, chocolat, caramel) mais les fruits noirs et l’amertume douce signent une belle finale. Elle est au final plus consensuelle qu’on l’imagine, et ravira les curieux ou les aventuriers du goût, qui vont imaginer beaucoup de choses avec une telle bière.

Boutargue (Comptoir de la Boutargue, Corse) : Boutargue, poutargue, oui… Ces œufs de mulet séchés se prêtent à de nombreuses préparations, avec un goût certes marqué mais beaucoup plus subtil que ce qu’on pense parfois. Le moelleux répond à la couleur orangée-ambrée, Si vous aimez la boutargue, dégustez-la nature en lamelles pour en apprécier la texture et le fondant. Dans un plat, privilégiez de tout petits morceaux finement émincés ou râpés, en soutien de l’ingrédient principal. Vous pouvez aussi la faire infuser râpée dans de l’huile avec de l’ail et du thym, pour une « sauce » toute prête qui réveillera vos pâtes et vos salades.

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